VIH 2007

Variations spatiales infranationales de la prévalence du VIH en Afrique (projet ANRS 12114)

Communications

4e Conférence Francophone sur le VIH/Sida, organisée sous l’égide de l’ANRS, 29-31 mars 2007 à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris.

3Thème :3
Épidémiologie

3Auteurs :3

LARMARANGE Joseph, VALLO Roselyne, YARO Seydou, MSELLATI Philippe, MEDA Nicolas, FERRY Benoît.

3Objectif3

Plusieurs pays africains disposent dorénavant d’une Enquête Démographique et de Santé (EDS) en population générale, avec dépistage du VIH et coordonnées géographiques des zones d’enquête. L’utilisation de ces données permet de reconstruire en partie les variations spatiales de la prévalence du VIH à des niveaux infrarégionaux. La connaissance de ces variations constitue un outil pour l’évaluation, la planification et le plaidoyer et permet de mieux comprendre les écarts observés entre les EDS et la surveillance sentinelle des femmes enceintes.

3Méthodes3

La prévalence du VIH de chaque zone d’enquête d’une EDS a été estimée à partir des zones voisines en tenant compte des principales agglomérations urbaines ; puis une interpolation par krigeage a été effectuée. Des indicateurs de qualité des estimations produites ont également été générés. La validité de cette méthodologie a été vérifiée par simulation d’enquêtes sur un pays modèle. Cette approche a été appliquée aux données des EDS du Burkina Faso et du Cameroun et les cartes produites discutées avec les experts nationaux de ces deux pays. Un outil informatique gratuit a par ailleurs été réalisé.

3Résultats3

Nos résultats soulignent l’hétérogénéité spatiale des épidémies au niveau régional et infrarégional. Les zones les plus touchées correspondent, pour une majorité, aux villes situées sur les principaux axes routiers et aux zones historiques de migrations. La comparaison au niveau local entre EDS et surveillance sentinelle montre que ces deux mesures correspondent à deux échelles géographiques différentes ; elle fournit des pistes de réflexions sur la manière complémentaire d’utiliser ces deux sources d’informations. La surveillance sentinelle est plus adaptée au suivi des tendances d’une épidémie locale, tandis que les EDS sont plus pertinentes pour mesurer le niveau global de la prévalence du VIH à l’échelle nationale ou régionale.

3Conclusions3

Malgré plusieurs limites, cette méthode affine la connaissance des épidémies nationales et constitue un outil d’aide à la prise de décision. La variation spatiale de la prévalence est la résultante de dynamiques épidémiques et migratoires complexes. L’analyse des différences d’échelles et de représentativité des diverses sources est primordiale.