Comment Améliorer le Dépistage du VIH en Population Générale dans un Contexte d'Épidémie Mixte? Résultats Préliminaires de l'Étude DOD-CI (ANRS 12323) en Côte d'IvoiretextconferencePaperInghelsMaximeautKraKouassi ArsèneautBekelynckAnneautCarillonSéverineautSikaLazareautDanelChristineautLarmarangeJosephautAll rights reservedContexte: Dans un contexte de financements contraints et une prévalence nationale du VIH estimée à « seulement » 3,7 % en population générale adulte, la réalisation de vastes campagnes de dépistage « tout venant » est difficilement soutenable en Côte d'Ivoire. Il est dès lors indispensable d'améliorer la couverture du dépistage volontaire ou de la proposition d'un test à certains « moments clés » du parcours sanitaire des individus. Objectif: Identifier les Opportunités Manquées de proposition de test (OM) et les Démarches de test Inabouties (DI) auprès des personnes n'ayant pas effectué de dépistage au cours des 5 dernières années. Méthodes: Une étude transversale a été réalisée par interviews téléphoniques auprès d'un échantillon représentatif de la population ivoirienne. Une OM était définie par l'absence de proposition de test lors d'une consultation pour des soins prénataux, une Infection Sexuellement Transmissible (IST) ou un bilan de santé pré maritale. Une DI était définie par une démarche de dépistage volontaire n'aboutissant pas sur un dépistage effectif de l'enquêté. Résultats: Sur les 2768 personnes interrogées (données préliminaires), 1 233 (51 % des hommes et 34 % des femmes) n'avaient pas réalisé de test au cours des 5 dernières années. Parmi eux, 34 % ont connu une situation où ils auraient pu être dépistés (OM uniquement : 11 % ; DI uniquement : 20 % ; OM et DI : 3 %). Les OM étaient plus fréquentes en cas de consultation pour une IST (65 %) et chez les hommes accompagnant leur femme à une consultation prénatale (65 %). Les OM concernaient principalement les hommes en zone rurale, sans assurance santé, ayant une richesse perçue faible et déclarant des facteurs de risques sexuels. Les DI concernaient les populations urbaines, jeunes et instruites, témoignant une précarité professionnelle (recherche d'un premier emploi), maritale (non marié légalement) et économique. Les principales raisons de DI aussi bien chez les femmes que chez les hommes étaient liées à la peur du résultat (35 %) suivi du manque de temps ou une file d'attente trop longue (22 %). Conclusion: Plus d'un tiers des personnes non dépistées aurait pu être testées à l'occasion d'un évènement indicateur ou si elles étaient allées au bout de leur démarche de test. L'atteinte du dépistage universel en Afrique de l'Ouest, prélude indispensable de l'objectif 90-90-90 des Nations Unies, nécessite d'identifier les leviers d'actions qui permettront de réduire ces occasions manquées. Closeconference publicationAbidjancommunication orale WEAC07022017-12-06monographic