Dépistage du VIH hors les murs en Côte d’Ivoire : des prestataires communautaires sous pressionDépistage du VIH hors les murs en Côte d’IvoiretextjournalArticleKouadioBrou AlexisautCarillonSéverineautBekelynckAnneautAssiAdjoa Nelly AssoumouautDanelChristineautOuantchiHonoréautDoumbiaMohamedautKonéMariatouautLarmarangeJosephautAnrs 12323Équipe projet DOD-CIautAll rights reserved10.3917/spub.201.0103https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2020-1-page-103.htmContexte : Les stratégies de dépistage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) « hors les murs » ont fortement contribué à augmenter le nombre des personnes connaissant leur statut sérologique en Afrique subsaharienne. Cet article analyse l’articulation entre les exigences des bailleurs et les contraintes du terrain dans le cadre de la mise en oeuvre du dépistage hors les murs en Côte d’Ivoire. Méthodes : Une recherche qualitative a été menée dans trois districts sanitaires de Côte d’Ivoire (Man, Cocody-Bingerville et Aboisso) en 2015-2016. Les données étaient issues d’entretiens conduits auprès de prestataires communautaires d’organisations non gouvernementales (ONG) d’exécution, et de personnes dépistées, ainsi que par l’observation d’activités de dépistage du VIH hors les murs. Résultats : Les organisations d’exécution se sentent « sous pression » face aux objectifs des bailleurs jugés inatteignables et au déficit de formation et de financement. Dès lors, les prestataires n’observent pas systématiquement les règles en matière de conseil, consentement éclairé et confidentialité, dites des « trois C », et dépistent des personnes « hors cibles » (géographiques et populationnelles). Discussion : Deux types de contraintes pèsent sur les ONG d’exécution : celles issues du fonctionnement de l’aide internationale (financements inadéquats par rapport aux coûts réels, objectifs trop élevés, chaîne d’intermédiaires importante) et celles liées au contexte local (espaces non adaptés pour garantir la confidentialité et activité professionnelle des populations cibles). Conclusion : Les pressions que subissent à différents niveaux les ONG d’exécution se font au détriment de la qualité du dépistage. Il apparaît aujourd’hui essentiel de développer une approche plus qualitative dans la définition des stratégies et de ses critères d’évaluation.frPublisher: S.F.S.P.www.cairn.infojournalVol. 3211031112020-06-29continuing0995-3914Sante Publique