Lundis de l’INED

Validité d’une observation : les étapes d’une vérification empirique d’un énoncé théorique

Communications

Présentation d’une partie de ma thèse dans le cadre d’une séance Jeunes Chercheurs des Lundis de l’INED [1].

Discutant : Éric Brian (INED - EHESS)

Résumé

Sur le terrain, le chercheur quantitativistes est amené à réaliser des enquêtes, à effectuer des mesures, à produire des informations chiffrées puis à les interpréter. Tout au long de ce processus, il y a le plus souvent une part d’implicite dans la manière dont il va donner sens à une suite de chiffres alignés dans un tableau. À partir d’observations forcément fragmentaires (une observation parfaitement exhaustive d’un phénomène relevant de l’impossible), il va en déduire une connaissance plus générale.

Quel processus intellectuel est donc à l’œuvre dans l’acte d’observation et d’interprétation ? Tout énoncé d’observation n’est pas donné par lui-même mais naît de l’application, à des données d’observations brutes, de la relation répétable définissant un concept opératoire. Nos énoncés d’observations ont une portée limitée puisque leur ensemble population-espace-temps est restreint aux individus effectivement enquêtés, sur les zones d’enquête, le temps de l’enquête. Or, nos assertions portent sur des populations plus larges. Quelle que soit la source de données utilisées, nous avons donc recours à des hypothèses anticipatrices afin de transformer nos énoncés d’observation en assertions plus générales.

Nous aborderons ici différents concepts épistémologiques afin de mieux définir le sens, la portée et la signification objective de nos énoncés d’observation.