Antiretroviral Treatment as Prevention (TasP): a cluster-randomized trial in Hlabisa sub-district, KwaZulu-Natal, South Africa
Ukuphila kwami, ukuphila kwethu (My health for our health)
Le traitement antirétroviral comme moyen de prévention dans la pandémie VIH. Un essai randomisé en grappes à Hlabisa, KwaZulu-Natal, Afrique du Sud.
Responsables scientifiques
- DABIS François (ISPED / Inserm)
- NEWELL Marie-Louise (University of Southampton)
- PILLAY Deenan (Africa Center for Health and Population Studies / UKZN)
Partenariat
- Africa Center for Health and Population Studies (University of Kwazulu-Natal)
- ISPED (Université Victor Segalen Bordeaux INSERM)
- CESP (Université Paris Sud INSERM)
- SE4S (Université de la Méditerranée INSERM IRD)
- CEPED
- Réservoirs VIH, résistance et pharmacologie des antirétroviraux (EA 3620, Université Paris Descartes)
- Hôpitaux Universitaires de Genève, unité VIH/Sida.
- Massachussets General Hospital (Boston, MA, USA)
Financement
- ANRS
- GIZ (Deutsche Gesellschaft fur Internationale Zusammenarbeit)
- Bill & Melinda Gates Foundation through 3ie
Résumé
Contexte : Trente ans après la découverte du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), la question de la prévention du VIH est encore non résolue. Les traitements antirétroviraux (ARV) sont désormais mis en place à large échelle dans les pays à ressources limitées. Or il a été montré qu’un traitement ARV combinant des molécules ayant une forte capacité de suppression virale permettait de réduire la charge virale (CV) dans tous les compartiments corporels et de réduire le risque de transmission du VIH à de très faibles niveaux. Il semble donc légitime de se poser la question suivante : les traitements ARV pourraient-ils contribuer à réduire la transmission du VIH aux niveaux individuels et populationnels ? Non seulement le traitement précoce pourrait réduire l’incidence du VIH (les nouveaux cas d’infection par transmission sexuelle et transmission mère-enfant), mais il pourrait également offrir des bénéfices individuels. Les bénéfices à long terme du traitement précoce seraient d’autant plus grands que l’incidence des maladies opportunistes graves liées au VIH (tuberculose, infections bactériennes invasives et probablement le paludisme) survenant à des taux élevés de CD4 est élevée, comme c’est le cas dans la plus grande partie de l’Afrique sub-saharienne et notamment l’Afrique du Sud.
Hypothèses de recherche : Le dépistage VIH de tous les membres d’une communauté, suivi de la mise sous traitement immédiat de tous, ou quasiment tous, les individus infectés par le VIH, quel que soit leur statut immunologique ou clinique, préviendrait la transmission du VIH et réduirait l’incidence du VIH dans cette population.
Objectifs : Estimer directement l’impact du traitement ARV initié immédiatement après le diagnostic de l’infection par le VIH et quel que soit le niveau de CD4 des patients non encore éligibles au traitement ARV, sur l’incidence de nouvelles infections VIH dans la population générale de la même région.
Environnement : L’essai sera conduit dans le sous-district de Hlabisa, district de Umkhanyakude dans la province du KwaZulu Natal en Afrique du Sud. Cette zone rurale de 1 430km² compte approximativement 220 000 habitants, l’incidence du VIH y est estimée à 3,4%. L’Africa Centre for Health and Population Studies, un institut de recherche de l’Université du KwaZulu Natal (http://www.africacentre.com), y conduit des activités de surveillance démographique et des questions de santé dont l’infection à VIH/Sida. Le Département pour la Santé de la province du KwaZulu Natal et l’Africa Centre ont lancé en 2004 le Programme de Traitement et de Prise en Charge de Hlabisa, décentralisé à l’ensemble des 17 centre de santé primaires du sous-district. Mi-2013, plus de 28 000 individus infectés par le VIH et éligibles au traitement ARV, selon les recommandations actuellement en vigueur en Afrique du Sud, en bénéficiaient.
Méthodologie : Un essai randomisé en grappes (« clusters ») sera conduit dans le sous-district de Hlabisa au sein de 22 (2x11) grappes comprenant un total de 22 000 individus âgés de plus de 15 ans, 17 600 étant séronégatifs au début du programme. Un paquet global et le plus complet possible de services de prévention et de dépistage du VIH sera mis en place dans les deux groupes de grappes. Il s’agira notamment de combiner les services existants de dépistage à la clinique et au sein de la communauté, et la mise en place de cycles de six puis de quatre mois permettant d’offrir le dépistage du VIH à domicile. La population adulte infectée par le VIH et résidant dans les grappes tirées au sort pour constituer le bras « intervention » pourra être mise sous traitement ARV immédiatement tandis que la mise sous traitement de la population des grappes constituant le groupe de comparaison se fera selon les procédures actuelles recommandées par le gouvernement sud-africain, en incluant les individus présentant avec un taux de lymphocytes CD4 < 350 cellules/mL.
Mots-Clés
VIH/Sida, traitements antirétroviraux (ARV), prévention, dépistage, prise en charge.
Abstract
Background: Thirty years after the discovery of the human immunodeficiency virus (HIV), prevention is difficult to achieve and the pandemic does not show any sign of abating. Antiretroviral therapy (ART) is now rolled out at a large scale in lower-income countries. ART with fully suppressive antiretroviral (ARV) drugs combinations lowers HIV viral load (VL) in all body compartments and decreases the risk of transmission to a low level. It is thus legitimate to raise the following question: Could ART contribute to reducing transmission at individual and population level? Not only may earlier treatment reduce HIV incidence (acquisition of new cases of HIV infection through sexual or mother-to-child transmission), it may also benefit the individual. The long-term benefits of starting ART earlier would likely be of particular importance in settings where the incidence of life-threatening HIV-related diseases occurring at relatively high CD4 levels (tuberculosis, invasive bacterial diseases, and possibly malaria) is substantial, a typical situation in most sub-Saharan Africa including South Africa.
Research hypothesis: HIV testing of all adult members of a community, followed by immediate ART initiation of all, or nearly all, HIV-infected participants regardless of immunological or clinical staging will prevent onward transmission and reduce HIV incidence in this population.
Objectives: To estimate the effect of ART initiated immediately after HIV diagnosis, irrespective of CD4 count criteria, on the reduction in incidence of new HIV infections in the general population in the same setting.
Setting: The trial will be conducted in Hlabisa sub-district, Umkhanyakude district, Northern KwaZulu-Natal, South Africa. This rural setting of 1430 km2 in size has a population of approximately 220 000 Zulu-speaking people. In this sub-district, the Africa Centre for Health and Population studies, a research institute at the University of KwaZulu-Natal (http://www.africacentre.com) carries out socio-demographic and HIV surveillance and clinical research. The KwaZulu-Natal Department of Health and the Africa Centre established in 2004 the Hlabisa HIV Treatment and Care Programme, devolved to all 17 primary health care clinics in the sub-district. By mid-2013, over 28 000 HIV-infected people eligible for treatment had been initiated on ART; patients’ treatment eligibility is determined by South African guidelines.
Design: A cluster-randomised trial with 22 (2×11) clusters will be conducted within the Hlabisa sub-district, covering a total population of approximately 22 000 inhabitants aged 16 years and above, of whom an estimated 17 600 will be HIV-negative. A full prevention and HIV testing strategy will be provided in both the intervention and control arms, consisting of the current range of community and clinic testing options plus the implementation of 6-monthly rounds of home-based HIV testing. The adult HIV-infected population residing in the intervention clusters will be offered immediate ART initiation upon HIV diagnosis whereas the HIV-infected population in the control clusters will be offered ART according to national guidelines (CD4 less than 350 cells/ml, WHO stage 3 or 4 disease or MDR/XDR TB).
Zone géographique
KwaZulu-Natal, Afrique du Sud
Calendrier
- 2011-2013 (phase un)
- 2014-206 (phase deux)
Publications
À consulter
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