AIDS Impact 2025

ANRS 12381 PRINCESSE @ AIDSImpact 2025: PrEP adoption & perceptions of long acting PrEP

Communications

Adoption of HIV preexposure prophylaxis (PrEP) among female sex workers (FSWs) in Côte d’Ivoire: complex trajectories and early adopters

Introduction

The ANRS 12381 PRINCESSE project (November 2019 - June 2023) implemented community-based sexual and reproductive health care, including preexposure prophylaxis (PrEP), for female sex workers (FSWs) in the San Pedro region of Côte d’Ivoire, delivered through mobile clinics at prostitution sites in the San Pedro region. This presentation aims to describe PrEP trajectories and the factors associated with its use, focusing on “early adopters”.

Methods

A total of 489 women were enrolled in the PRINCESSE cohort. This analysis included 400 FSWs eligible for PrEP (HIV-negative, HBsAg-negative at baseline) enrolled up to December 2022 (i.e. enrolled at least 6 months before cohort closure). Clinical records were analyzed to describe PrEP cascade, follow-up, and PrEP trajectories. A multivariable logistic regression identified factors associated with PrEP early adopters.

Results

The overall PrEP cascade showed that although 98% of eligible FSWs were interested in PrEP, only 62% initiated PrEP, and 39% renewed it at least once.

Follow-up was very short (<6 months) for 48% of FSWs, short (6-12 months) for 15%, seasonal (>12 months with a gap of 6 months between two visits) for 31%, and regular (>12 months with no gap) for 6%.

PrEP initiation was high among FSWs with regular (96%), seasonal (83%), or short (80%) follow-up, vs. 39% for those with very short follow-up. Among those who initiated, only 88% (regular), 70% (seasonal), 74% (short), and 35% (very short) renewed PrEP.

Among 148 FSWs with regular/seasonal follow-up, four PrEP trajectories were identified (cf. attached figure showing individual trajectories, each line representing a participant’s PrEP journey): 15% never initiated PrEP; 39% initiated PrEP before stopping and expressing they were not interested anymore; 18% re-initiated PrEP after an episode of non-interest”; and 28% initiated and never expressed non-interest at a later stage. The last two groups were considered as “early adopters”. Significant factors associated with early PrEP adoption were the usual price of intercourse with clients <1500 FCFA (i.e. 2.3 EUR) (aOR=2.4 [1.2-4.8]) and working in brothels (aOR=3.2 [1.6-6.6]).

Conclusions

In PRINCESSE, loss-to-follow-up and seasonality of risks limited PrEP adoption. FSWs who were more precarious and less mobile became early adopters of this new prevention tool and could serve as potential ambassadors for promoting its uptake and demand creation.

Perception de la Prophylaxie préexposition à longue durée d’action chez les travailleuses du sexe et les HSH à San Pedro et Abidjan, Côte d’Ivoire

Introduction : Des recherches ont montré que l’utilisation et l’adhésion à la PrEP par voie orale peuvent être complexes au sein de certaines populations, telles que les travailleuses du sexe (TS) et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), notamment en raison de leur grande mobilité, d’une vie quotidienne imprévisible ou d’effets secondaires. Dans ce contexte, la PrEP à longue durée d’action (actuellement à différents stades de développement), telle que les injectables, le gel, les implants, les suppositoires vaginaux, les douches vaginales/anales ou les anneaux vaginaux, pourraient contribuer à surmonter certaines difficultés rencontrées avec la PrEP orale. Cette étude visait à explorer les perceptions de ces formulations à longue durée d’action parmi les TS et les HSH en Côte d’Ivoire.

Méthodologie : Inscrite dans le projet ANRS 12381 PRINCESSE, cette sous-étude qualitative a été menée en novembre-décembre 2023 au sein de deux ONG communautaires : Aprosam à San Pedro et Espace Confiance à Abidjan auprès des TS et HSH. Au total, 32 TS (19 naïves de PrEP et 13 expérimentées) et 12 HSH (3 naïfs de PrEP et 9 expérimentés) ont été interrogés (lors de14 entretiens individuels et 5 focus groups). Une analyse thématique s’est concentrée sur l’aspect pratique, la discrétion, l’autonomie, l’efficacité perçue et les effets secondaires anticipés des différentes formulations de PrEP à longue durée d’action.

Résultats : Les participants ont généralement exprimé des opinions favorables à l’égard de la PrEP à longue durée d’action, considérée comme une forme moins contraingrante que la PrEP par voie orale. Les injections ont été particulièrement appréciées pour leur discrétion (pas de marque visible), les injections semestrielles étant préférées. Quelques inquiétudes ont été exprimées quant à la douleur liée à l’injection. Le gel, assimilé à un lubrifiant, a séduit par sa double fonction de protection et de plaisir. Toutefois, certains participants ont exprimé des doutes quant à son efficacité. Bien que la durée d’action de l’implant (1 an) ait été appréciée, elle n’a pas été plébiscitée en raison du manque de discrétion (cicatrice) et des effets secondaires potentiels anticipés. L’autonomie et la facilité d’utilisation des suppositoires vaginaux sont perçues comme avantageuses, à condition que les conditions d’hygiène soient optimales ; les HSH font le parallèle avec les suppositoires anaux. Même si les douches vaginales sont largement pratiquées par les TS, la lotion de nettoyage intime de la PrEP a reçu des réactions mitigées de la part des TS, conscientes des risques d’un usage excessif. Enfin, l’anneau vaginal a suscité peu d’intérêt en raison de la méconnaissance de l’outil.

Conclusion : Dans l’ensemble, la PrEP à longue durée d’action peut offrir des options alternatives pour la prévention du VIH. Les éléments clés favorisant l’adoption à un format (PrEP à longue durée d’action) sont la facilité d’utilisation, un suivi simplifié (le moins souvent possible), des règles claires pour le démarrage et l’arrêt, la discrétion, l’efficacité perçue et les effets secondaires anticipés.