Contexte
Le concept de « féminisation de la pauvreté » a été mis en exergue au moment de la conférence de Pékin sur les femmes en 1995. Il s’appuie sur le fait que les ménages dirigés par une femme seraient plus pauvres que les autres, constat non vérifié dans plusieurs pays dont la Mauritanie ou le Sénégal, entre autres parce que le statut de chef de ménage recouvre des situations diverses. La question de la féminisation de la pauvreté est cependant à l’origine de recherches micro-économiques particulièrement fécondes sur les inégalités à l’intérieur des ménages.
L’importance de la dimension genre dans le développement a été réaffirmée dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) au travers de l’objectif 3 qui vise à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
Objectif
Ce projet vise à analyser les relations entre la structure démographique des ménages, en particulier le nombre d’actifs « contributeurs » de chaque sexe, et la structure des dépenses de consommation des ménages. Existe-il un effet de genre sur la consommation des ménages ?
Il s’agit d’une analyse secondaire des données des enquêtes sur les dépenses des ménages (EDM) réalisées dans le cadre de la rénovation de l’IHPC (indice harmonisé des prix à la consommation), enquêtes menées dans les capitales des huit pays de la zone UEMOA (union économique et monétaire ouest-africaine : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo).
Les analyses seront d’abord menées sur les données de 2008 au travers d’un comparatif régional. Dans un second temps, l’analyse pourra être élargie pour prendre en compte les évolutions du phénomène en intégrant les données des enquêtes précédentes (EDM 1996 et PARSTAT 2001).
Calendrier
2009-2011